Comment communiquer sans s’épuiser quand tu es entrepreneur grâce à la slow communication
- Annalabelle
- il y a 4 jours
- 7 min de lecture
Tu as l'impression qu'il faut toujours produire plus, poster plus, dire plus, montrer plus ?
Moi aussi, très souvent, j’en ai marre de devoir communiquer sur les réseaux ou ailleurs.
Et pourtant, c’est mon métier depuis 25 ans, c’est mon outil et c’est ce que j’enseigne depuis 2015.
Et je ressens ce ras-le-bol profond, cette pression, cette lassitude régulièrement : l’injonction de poster tous les jours, d’être visible tout le temps, d’avoir toujours un truc à dire alors que dans mon joli chez moi je n'ai pas envie de parler à qui que soit, à certains moment, comme tout le monde.
Et si le problème, c’était la cadence imposée ? Les algorithmes ? Les comparaisons permanentes avec celles et ceux qui semblent "maîtriser le game" ?
Et si on s'autorisait le droit de communiquer autrement ?
Dans cet article, je vais t'explique comment c'est possible.
Et avant de commencer, je tiens à te dire que j'ai expérimenté les 2 méthodes : poster quotidiennement pendant de longues périodes ou créer moins de contenus mais plus pertinents, et le résultat est sans appel.
Un constat : communiquer toujours plus, comme on consomme
Aujourd’hui, plus de 3,5 milliards de contenus sont partagés chaque jour sur les réseaux sociaux*, et un français est exposé en moyenne à 1 200 messages publicitaires par jour**. C’est complètement dingo.
Et cette surenchère ne s’arrête pas à la pub. Dans le monde de l'entrepreneuriat, on retrouve cette même logique : produire, poster, publier… encore et encore. Comme si ta valeur dépendait de ton niveau de production. Comme si ton silence équivalait à ta disparition et ton manque de professionnalisme.
Résultat ? Une immense fatigue, une érosion du plaisir, et chez beaucoup, une forme d’écœurement. Moi la première.
Je me suis vue certaines semaines me couper complètement des réseaux professionnels. Non pas pour me reposer, mais parce que j’étais à bout, littéralement écoeurée. Parce que je m’étais imposée un rythme qui ne me respectait pas. Autant poster sur mon compte privé des conneries quotidiennement m'enchante, mais produire un contenu à forte valeur chaque jour ou des story où j'expose mon quotidien y'a pas moyen !
Pourtant, comme beaucoup d’entrepreneurs que j’accompagne, j’ai suivi les injonctions du marketing : poster régulièrement, rester visible, produire du contenu alors que nos cycles internes fluctuent, modifient nos émotions, nos besoins, notre énergie. Et publier quelque chose de profond alors que ça ne vibre pas, c’est se trahir. C’est s’éloigner de son authenticité.
Et poster sans sens, c’est un peu comme parler pour meubler le silence : ça crée du bruit, mais pas du lien de qualité.
Ce modèle-là n’est pas soutenable. Il épuise, il use, nous coupe de notre authenticité. Et il éloigne de ce qui compte vraiment : l'intégrité, la puissance, la clarté, la relation, l’alignement (mes valeurs socles).
La slow communication, c’est quoi ?
C’est une autre manière de faire. Une autre manière d’être.
Une communication plus respectueuse de toi, de ton rythme, de ton énergie. Une communication qui ne t’arrache pas à toi-même, mais qui te rassemble.
C’est moins de contenu, et plus de puissance.
C’est moins de pression, et plus d’alignement.
C’est une communication plus écologique pour toi et pour ton audience, parce qu’elle laisse le temps à l’intention de naître, au message de mûrir, au lien de se créer.
Et aussi parce qu’elle permet à ton audience de digérer ce que tu dis.
De l’entendre.
De l’intégrer.
De s’en souvenir.
D'où vient la slow communication ?
La slow communication s’inspire directement du mouvement plus global de la slow life : une philosophie née en réaction à la société de la vitesse, de la performance et de la surconsommation.
Dans les années 1980, c’est le mouvement slow food en Italie qui ouvre la voie, en opposition au fast-food et à la standardisation. Petit à petit, cette vision s’est étendue à d’autres domaines : slow fashion, slow travel et plus récemment, la slow communication.
L’idée est la même : ralentir, prendre le temps de faire mieux, de manière plus humaine, plus consciente, plus durable.
Appliquée à la communication, cette approche nous invite à sortir des automatismes, à cesser de produire pour produire, et à remettre du sens, de la présence et de la qualité dans ce qu’on partage.
C’est un vrai changement de paradigme, un positionnement, presque un acte militant dans un monde où l’on nous pousse à être visibles, tout le temps, partout, et à n’importe quel prix.
Et ce sont sur les 3 piliers de la slow communication que j'ai créé mon activité il y a 8 ans maintenant. Et comme par magie, petit à petit je les ai oublié par peur de la non performance, en me comparant aux autres coach communication marketing.
Quels sont les 3 piliers de la slow communication ?
Communiquer moins, mais mieux : créer du contenu qui a du sens, qui touche vraiment ton audience, au lieu de multiplier les posts sans profondeur. C’est la qualité qui fait la différence, pas la quantité.
Communiquer avec authenticité, clarté et cohérence : clarifier ton message, tes valeurs, ton positionnement pour ne pas t’épuiser à réexpliquer mille fois qui tu es et ce que tu fais. Une communication bien posée, c’est un gain d’énergie énorme (et une boussole pour toi comme pour ton audience).
Communiquer de façon écologique : recycler tes contenus, t’adapter à ton rythme, éviter l’épuisement et la saturation mentale. Une communication écologique prend soin de toi, des autres, et même de la planète. Elle limite le bruit inutile, optimise ce qui existe déjà, et respecte ton énergie.
Communiquer autrement sans disparaître
La question qu’on me pose souvent :
"Mais si je ralentis… est-ce que je ne vais pas devenir invisible ?"
Et c’est légitime, mais la réponse est non : tu ne deviens pas invisible en ralentissant, tu deviens discernable.
Tu sors du bruit.
Tu laisses de l’espace.
Tu offres de la respiration.
Alors, comment faire ?
Trouver ton rythme : une fois par semaine, deux fois par mois… ce qui te respecte.
Te poser les bonnes questions : Qu’est-ce qui m’épuise ? Qu’est-ce qui me nourrit ? Tout en discernant ce qui viendrait alimenter ton saboteur. L'idée n'est pas de te trouver de nouvelles excuses pour ne pas communiquer hein !
Créer moins mais mieux : un bon article de blog, un post profond, une newsletter vraie valent mille publications vides.
Recycler tes contenus : tu peux tout à fait réutiliser ce que tu as déjà dit, d’une autre manière.
S’autoriser à ne pas être partout : choisis 1 ou 2 canaux qui te ressemblent. Sache que les réseaux sociaux les plus populaires dans le monde en 2025, selon le nombre d'utilisateurs actifs sont Facebook, Youtube et Instagram***. Et le mail reste le moyen le plus efficace pour garder le lien puisque les personnes inscrites sur ta base de données sont déjà intéressées par tes contenus.
Et surtout :
Respire.
Ralentis.
Réoriente-toi.
Tu n’es pas une machine.
Créer sa stratégie de slow communication
La slow communication n’est pas un freestyle total. Elle demande, au contraire, un peu d’intention et de structure, mais au service de ton rythme naturel, pas contre lui.
Il s'agit de trouver un juste milieu, entre rigueur et souplesse. Le plus important reste d'avoir une forme de régularité dans ta création de contenu, même si elle est minimaliste, tant qu'elle respecte ton énergie.
C'est ce que conseille aussi Olivier Roland, entrepreneur, auteur et formateur en ligne reconnu, qui recommande la publication d'au moins un article de blog par semaine pour rester visible et crédible auprès de ton audience tout en nourrissant ton site pour le référencement naturel.
Commence par choisir ta ligne éditoriale : pars de la problématique centrale de ton client chouchou et liste les sujets qui peuvent vraiment l’aider, le toucher, le faire réfléchir. Puis sélectionne 2 à 4 sujets par mois qui t’enthousiasment, te nourrissent, te donnent envie de créer. Et si tu es au taquet de la création tu peux même te lancer dans un défi de plusieurs articles par semaine mais là n'est pas le sujet, ici on veut ra-len-tir.
Une fois ces sujets posés, applique la fameuse pyramide de Gary Vee**** : tu crées un contenu long (comme un article de blog, une vidéo ou un podcast), que tu déclines ensuite en plusieurs formats plus courts et adaptés à tes canaux préférés (post Instagram, carrousel, story, newsletter…).
Par exemple, cet article que tu lis pourrait donner lieu à un épisode de podcast, un carrousel Instagram sur les 3 piliers de la slow com’ (cf. mon post Instagram ci-dessus qui m'a inspiré cet article de blog en fait), ou une citation à partager sur LinkedIn.
C’est comme ça que tu crées plus de 10 contenus de qualité à partir de 2 ou 3 idées fortes, tout en restant fidèle à ton énergie et à ton message.
Moins de pression.
Plus de cohérence.
Et une communication qui te ressemble.
Et si on changeait vraiment les règles du jeu ?
Et si ton audience te respectait davantage parce que tu prends le temps de dire quelque chose de vrai ?
Et si tu arrêtais de forcer, pour faire de la place à une communication plus sensible, plus incarnée, plus durable ?
Et si communiquer redevenait un plaisir, au lieu d’une corvée ?
Tu peux respirer dans ton marketing.
Tu peux ralentir sans disparaître.
Tu peux créer du lien sans t’épuiser.
J'espère que cet article te permettra de faire les bons choix dans ta communication.
Si à la lecture de celui-ci tu te sens encore plus bloqué.e, peut-être qu'il y a une problématique non résolue, un trauma qui, pour te protéger d'un danger, t'empêche d'être en action. Dans ce cas va à la source, fais-toi accompagner par un professionnel de santé mentale, comprends, prends soin de cette part et communique ! Le temps passe vite, il est temps de te révéler.
Annabelle
📌 Ma mini-formation en ligne peut t’aider à clarifier ce que tu veux dire (et comment), avec plus de justesse et moins de fatigue.
Parce que ta communication mérite autant de soin que ce que tu proposes.
Sources :
*Rapport détaillé et gratuit sur l’usage mondial des réseaux sociaux (y compris le nombre d’utilisateurs et le temps passé en ligne)
****Gary Vee
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